Festival du Vivant: deux jours pour repenser notre lien au vivant

Co-organisé par Rogers et Odysseo Foundation à travers le programme Varuna, mis en œuvre par Expertise France avec le soutien de l’AFD, le Festival du Vivant invite à regarder autrement ce que nous appelons « le vivant ». Durant deux jours, les 23 et 24 mai, le public est convié à explorer les interconnexions entre art, biodiversité, sciences et société à travers un programme de conférences, ateliers, projections, lectures, musique, expositions et animations participatives. L’objectif : éveiller les consciences, partager des savoirs et faire émerger des idées et des solutions.
L’événement se déroule à la House of Digital Art à Port-Louis, un espace pensé comme un carrefour entre création artistique, réflexion sociétale et technologies. C’est là qu’hier soir a eu lieu l’ouverture du festival avec un atelier collaboratif et pédagogique à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité.
Lancé de manière informelle et participative, le festival a démarré avec la Fresque de la biodiversité, animée par des bénévoles, formés récemment à cette méthode. Pendant 1h30, les participants ont cartographié ensemble les mécanismes de l’effondrement de la biodiversité, puis ont partagé ressentis et idées.
Parce que parler de biodiversité ne doit pas rester l’apanage des experts. Selon Astrid Dalais, co-fondatrice de la House of Digital Art, ce festival veut accueillir « les initiés, mais aussi les pêcheurs, les agriculteurs, les gens de la vraie vie ». Pour elle, repenser notre rapport au vivant, c’est aussi sortir du déni et regarder le monde tel qu’il est : fragilisé, mais encore riche. « On a besoin de rêver, de contempler, mais aussi de faire », dit-elle. Et surtout, de se rappeler que le vivant ne se résume pas à l’humain.
Hier soir, certains ont parlé d’un « vertige » face à la complexité de ces enjeux. D’autres ont partagé un sentiment d’urgence, mais aussi la capacité de pouvoir d’agir. « Ce n’est pas un sentiment d’impuissance que je retiens, disait Yovan Jankee, Communication & Sustainability manager de Panagora, mais un sentiment de puissance. En faisant les bons choix à notre échelle, on peut vraiment peser. »
Le Festival du Vivant ne prétend pas résoudre les crises écologiques. Il crée un espace pour en parler autrement – collectivement, créativement, humainement.