Gabriel Desvaux : l’appel des grands espaces

sept. 29, 2025

Gabriel Desvaux se lance dans une nouvelle aventure. À 38 ans, il prend la tête de Livestock Feed Ltd (LFL) au Rwanda comme Country Manager. Le 30 septembre, il s’est envolé avec sa famille pour un séjour de quatre à cinq ans. « Nous sommes jeunes, nous avons l’énergie. Il fallait oser », confie-t-il.

 

Son histoire avec Eclosia débute en 2006, lors d’un stage chez LFL. Après un an et demi d’expérience, il repart compléter ses études, soutenu par l’entreprise, décrochant une licence en marketing et management entre Maurice et l’Australie. « LFL m’a donné ma première vraie école de vie professionnelle. »

 

De retour, il enchaîne les postes : Production Officer à Pailles, puis expatriation à Madagascar en 2011. Ce contrat de deux ans se transforme en sept années riches, marquées par la mise en place d’une usine et une immersion totale dans un marché en pleine mutation. « Je suis parti avec une valise, je suis revenu avec une famille », dit celui qui y a rencontré son épouse et vu naître ses deux enfants.

 

En 2018, retour à Maurice. Les opportunités étant rares, il explore d’autres horizons : Hardy Henry Services, un MBA à Paris-Dauphine, puis la gestion immobilière. « Ce fut exigeant mais très formateur. J’ai appris à écouter, à négocier, à trouver des solutions. »

 

Lorsque l’offre pour le Rwanda surgit, l’évidence s’impose. « Monter une usine, recruter, structurer… cela m’a rappelé Madagascar. Et revenir chez LFL, c’est un retour aux sources. » Son rôle à Kigali sera clair : bâtir une nouvelle usine, accompagner la croissance et doubler les effectifs actuels. « Ma priorité est de comprendre le pays et sa culture, écouter, m’intégrer et construire avec l’équipe déjà en place. »

 

Leader participatif, il mise sur l’intelligence collective. « Nous sommes tous des maillons d’une chaîne. Je ne réussirai pas seul. » Parmi ses grands défis : l’approvisionnement en matières premières, notamment le maïs local, qui exige une logistique solide.

 

Hors du bureau, Gabriel est passionné de trail. « Je cours trois à quatre fois par semaine. C’est une école de résilience : comme au travail, il y a des hauts et des bas. » Il a même bouclé la mythique Diagonale des Fous à La Réunion : 175 km et 10 000 mètres de dénivelé.

 

À Kigali, il veut laisser une empreinte positive. « Comme à Madagascar, je veux marquer mon passage. »